Algérie : guerre de succession au sommet de l’État

L’après Bouteflika se prépare au sein du clan présidentiel. Selon plusieurs sources, Amar Saadani est pressenti pour occuper le poste de président du Sénat, deuxième poste politique d’importance au sein de l’État. L’homme a été président de l’Assemblée nationale, et en tant que secrétaire général du FLN, parti majoritaire dans la Haute Assemblée, il lui revient, pense-t-il, d’occuper ces fonctions. L’enjeu est énorme car la Constitution algérienne prévoit 40 jours d’intérim assurés par le président du Sénat en cas de vacances du pouvoir.
Amar Saadani manœuvre donc afin de s’imposer comme président de la république algérienne pendant ce délai, le temps d’organiser des élections tronquées. En faveur de qui ? Celui dont le nom circule n’est autre que le général-major Abdelghani Hamel, patron de la police (DGSN). Comme Bouteflika, il est originaire de la région de Tlemcen. À la tête de plus de 400 000 policiers, il assure avec brio la répression de l’opposition. C’est déjà un vaste programme.