Naissance d’une SAM (société d’admiration mutuelle) entre Michel Houellebecq et Gilles Kepel

Dans une édition récente qui consacre un dossier spécial à Michel Houellebecq, « L’Obs » publie dans ses pages un joli renvoi d’ascenseur entre l’écrivain, auteur du roman controversé « Soumission », et Gilles Kepel universitaire spécialiste du monde arabe. Dans un entretien, intitulé « La République est morte », Houellebecq salue le travail de l’expert sur lequel il s’est appuyé. « Et pour ce qui concerne les liens des organisations musulmanes françaises avec les pays étrangers, les essais de Gilles Kepel m’ont apporté une aide irremplaçable. » Quelques pages plus loin, retour à l’envoyeur. Dans une tribune signée de son nom, Gilles Kepel loue toutes les qualités d’une oeuvre où, selon lui, « le comique désopilant tutoie la tragédie ». Une fiction qu’il juge par ailleurs très informée sur la sphère salafiste et les fantasmes des milieux identitaires…