Burkina Faso : les secrets de l’arrestation de Djibril Bassolé

Des gendarmes lourdement armés, à bord de plusieurs véhicules, ont encerclé ce mardi 29 septembre à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, le domicile personnel de Djibril Bassolé, un proche de l’ex-président Blaise Compaoré, avant de procéder à son arrestation. L’ancien chef de la diplomatie, qui était entouré de ses proches, n’a opposé aucune résistance avant d’être conduit au camp Paspanga, principale caserne de la gendarmerie nationale. Un autre groupe de gendarmes est resté sur place pour perquisitionner pendant de longues heures la résidence que M. Bassolé a rachetée à l’ambassade des Etats-Unis, en plein cœur de Ouagadougou, non loin de l’hôtel Azalai et des Archives nationales. Dans un communiqué publié lundi, le gouvernement de transition a accusé le général de gendarmerie Djibril Bassolé d’être, avec le général Gilbert Diendéré, derrière le refus des éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP)de se laisser désarmer. Il lui est en outre reproché d’avoir tenté de faire venir des forces étrangères et des « djihadistes » pour assurer le succès de la tentative de coup d’Etat perpétrée le 17 septembre par le Conseil national pour la démocratie (CND), junte militaire dirigée par le général Diendéré. Par la voie de son avocat Me Bonkoungou Dieudonné, l’ancien chef de la diplomatie a démenti tout lien avec la tentative de déstabilisation de la transition, affirmant être l’objet d’un «acharnement politico-judiciaire».